Le 7 octobre 2024 on commémorait les victimes de l'attaque terroriste du Hamas : 1.200 morts et 250 otages dont une centaine sont encore retenus et une trentaine déclarés morts. La riposte israélienne a été forte : à cette date on comptait 42.000 victimes dans la bande de Gaza et plus d'un million de Libanais ont du fuir. Riposte forte voire désespérée car le gouvernement israélien arguant qu'il y va de la survie du pays poursuit des buts de guerre ambitieux : éliminer le Hamas et détruire la capacité du Hezbollah à frapper le nord du pays. Il y a un peu moins d'un an, dans une conversation avec d'anciens collègues, je me souviens avoir fait remarquer que cela me semblait dépasser les bornes du droit de la guerre que de mettre le siège à Gaza en allant jusqu'à priver la population de ravitaillement, d'eau d'électricité et de communications. Entretemps le Hamas a été pourchassé par des bombardements incessants sans que les dommages collatéraux significatifs ne soient évités dans cette enclave densémment peuplée. Et lorsque les unités terrestres ont pénétré dans l'enclave, la population a été priée, à plusieurs reprises de se réfugier dans d'autres parties de l'enclave. Après une année de bombardements et de combats de rues, Gaza est un champ de ruines et, à ce jour l'ONU estime qu'il faudra plus de 17 ans pour reconstruire l'enclave palestinienne. Pendant que la bataille de Gaza faisait rage, on a moins parlé de ce qui se passait en Cisjordanie où l'armée israélienne détournait le regard quand les colons s'en prenaient violemment aux habitants palestiniens pour les chasser de leurs terres. Aujourd'hui on ne sait pas comment va se terminer cette guerre ni si elle va dégénérer en un conflit régional. Par contre même si le premier ministre israélien prétend que son armée est "la plus morale du monde", il est permis de commencer à en douter. Et ce qui est certain, c'est qu'une haine profonde a été insuflée aux jeunes générations des pays voisins d'Israël qui devrait se demander comment vivre en paix à l'avenir avec ses voisins.