Dans la torpeur estivale des derniers jours avant le 15 août, deux nouvelles ont retenu mon attention. La première est celle des deux avions Rafale français qui se sont crashés au retour d’un vol d’entraînement. Aussi triste que soit cette nouvelle, elle nous rappelle que l’attrition zéro n’existe pas. Et que le refus de la ministre belge de la défense d’envisager un achat complémentaire de F-35 ne peut s’expliquer : si on veut garder ces avions au moins 20 ans en service une réserve d'attrition est indispensable. Et le SCAF français , programme dans lequel elle a tenté de s’engager sans obtenir plus qu’un statut d'observateur, n'arrivera pas à temps. La seconde est celle de la signature par la Pologne d'un accord visant à y produire sous licence 48 lanceurs Patriot, un système de défense contre les avions mais aussi contre les missiles et autres que les avions de chasse ne peuvent pas intercepter. Un tel système fait cruellement défaut à la Belgique incapable de protéger ses infrastructures vitales ou de renforcer un secteur menacé ou encore d’aider un allié en difficulté comme l’ont fait les Hollandais, un pays pas deux fois plus grand que le nôtre. C’est à ma connaissance au moins la deuxième fois qu’est passé récemment un tel gros contrat de Patriot. Et que la Belgique ne tente pas de s’y associer.